Si nous ne faisons rien, nous n'aurons plus un poisson d'ici 30 ans! (Stephan Beaucher)

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Il a cité l’exemple du plan de reconstitution du stock de merlu du nord, qui avait été établi avec l’objectif de rester dans les limites biologiques de sécurité (LBS). La pêche a ainsi été réduite, des navires ont été démantelés et des emplois ont été supprimés, avec pour résultat un niveau très élevé de reconstitution des stocks de poissons.

«Les pêcheurs essayaient de gravir une montagne ayant pour sommet les LBS, a indiqué Javier Garat. Certains ont fait faillite. Une fois ce sommet atteint dans la douleur, après avoir satisfait aux exigences du plan de reconstitution et fait mieux que prévu, on nous a dit subitement « désolés les gars, maintenant il va falloir grimper jusqu’au prochain sommet », qui était le RMD. Les pêcheurs n’ont pas compris, mais c’était la réalité de la politique».

Javier Garat a souligné qu’il est bien évident qu’il est impossible d’être contre une situation dans laquelle le RMD a été mis en place et où les prises et les bénéfices sont plus élevés parce que les stocks de pêche ont été reconstitués. Mais il a ajouté: «Que fait-on des pêcheurs qui doivent réduire leur activité de pêche durant la période de transition?»

Des prêts de transition

«L’une des alternatives est que les responsables politiques accordent aux pêcheurs des prêts à taux zéro pour compenser l’interruption de leurs activités, prêts qui seraient remboursés une fois les stocks reconstitués, à la reprise de la pêche. Je pense que c’est ce que vous devriez demander», a indiqué Rainer Froese.

Chris Davies, député européen, a; de son côté, envisagé un scénario dans lequel un État membre pourrait prendre des dispositions avec les banques pour obtenir des garanties de prêt. Enfin, Isabella Lövin, députée européenne, a souligné qu’étant donné la rapidité de reconstitution des stocks de poissons et le montant des subventions déjà accordées aux pêcheries, une partie de l’argent pourrait être redirigée vers ce type de prêt.

Le cas australien du Rendement économique maximal

Nick Rayns, directeur général de l’Autorité de gestion de la pêche australienne, a fait un exposé sur la gestion des pêcheries australiennes, où un changement majeur est intervenu en 2005.

«Nous voulons atteindre un rendement économique maximal (REM). Nous ne voulons pas prendre autant de poissons que nous le pouvons, mais pêcher la quantité de poissons qui rapportera le bénéfice le plus élevé», a expliqué Nick Rayns.

L’Australie applique le critère selon lequel il devrait y avoir moins de 10 % de risques que les stocks tombent à un niveau inférieur à ses objectifs.

La biomasse du REM (Bmey) est plus importante que celle du RMD (Bmsy). Il est plus facile pour l’industrie de capturer le poisson et cela optimise le rendement de la pêche.

L’introduction du nouveau système a été assortie d’un programme de rachat de licences dans le cadre duquel les pêcheurs ont été indemnisés pour l’abandon de leurs activités de pêche. Après 2005, une hausse des bénéfices a été enregistrée en Australie.

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Article d'après le site d'information sur la politique commune des pêches

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