Connexion
Lettre d'infos
Qui est en ligne ?
Nous avons 269 invités et aucun membre en ligne
La conférence de presse de M. Alain Cadec
sur l'échec du volet financier de la PCP
Constat d'échec des négociations du trilogue sur le volet financier de la nouvelle politique commune des pêches. Qui a tort qui a raison, je ne sais pas. Mais une chose est sure les divergences de vues entre la commission et le rapporteur de la qommission pêche s'étalent aux grand jour.
Maintenant attendons la réponse de la commission et de Mme Damanaki
Interpellez vos eurodéputés
Le 23 octobre, le Parlement Européen votera le budget pour la nouvelle Politique Commune de la Pêche.
Interpellez vos eurodéputés afin qu’ils garantissent une pêche durable !
La Politique Commune de la Pêche (PCP) règlemente la pêche professionnelle au niveau européen. Elle est révisée seulement tous les 10 ans, et au vu de l’état actuel très dégradé des ressources halieutiques, l’enjeu de la réforme en cours est gigantesque.
Jusqu’en 2002, les décisions pour la PCP étaient prises entre la Commission européenne et le Conseil des Ministres de la Pêche. Depuis le traité de Lisbonne, cette politique est gérée en codécision, c’est-à-dire que les eurodéputés au Parlement européen ont leur mot à dire. Le processus devient donc plus démocratique.
Le processus d’élaboration et de débat autour de la PCP touche à sa fin. Le 23 octobre 2013 aura lieu le dernier vote important au Parlement européen dans une session plénière sur la répartition des budgets de cette politique (FEAMP : Fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche).
L’argent reste toujours le nerf de la guerre, et il est plus que jamais nécessaire de se mobiliser pour s’assurer que les aides publiques (notre argent) soient employées de manière à servir l’intérêt général et à alléger les impacts sociaux de la transition (parfois déjà amorcée) vers une pêche durable. Le Collectif Bar Européen avec d'autres associations françaises comme SOS Grand bleu, Bloom et la LPO et plus de 180 autres associations Européennes travaille au sein de la coalition OCEAN2012 pour que la PCP entérine le principe de durabilité environnementale (respect des limites biologiques des populations de poissons permettant le bon fonctionnement des chaînes alimentaires marines), sans lequel il est impossible de parvenir à une durabilité économique et sociale. La prochaine PCP doit permettre d’adapter véritablement la capacité de pêche aux ressources disponibles et d’autoriser ainsi une pêche durable.
N’oubliez pas que les ressources de la mer représentent un patrimoine naturel commun et que chaque citoyen a son mot à dire !
Agissez auprès des eurodéputés : Liste des Députés européens
en envoyant la lettre suivante : Lettre députés européens
accompagnée du document suivant : Complément d’information FEAMP
On compte sur votre mobilisation car la date du vote, le 23 octobre, approche à grands pas !
Document très intéressant montrant combien de fois nous payons notre poisson ! : Subventions à la pêche
Vous pouvez en parler ou demander des infos complémentaires sur le forum
Tous les articles sur Ocean2012
Réforme de la PCP : de l’enlisement à l’agitation tous azimuts
Après un processus interminable qui a commencé, rappelons-le, en avril 2009 (bientôt un quinquennat) on vit depuis fin avril une accélération déraisonnable qui faire craindre à certains le bâclé. Nous en étions restés aux deux votes du Parlement Européen. Celui du 18 décembre 2012 par la commission Pêche, qui ne comporte que 25 eurodéputés majoritairement pro pêche, avait cependant réservé quelques surprises intéressantes. La session du 6 février en plénière (plus de 530 députés) avait repris la balle au bond, en accentuant les avancées consenties 2 mois plus tôt. L’interdiction des rejets et l’obligation de débarquer toutes les captures, un objectif de trois ans pour enrayer l’effritement perpétuel des stocks voire l’effondrement de certains d’entre eux, tout y était ou presque. À noter toutefois et une fois de plus, la fameuse « exception française » : L’ensemble de nos députés européens socialistes ont voté contre la réforme, c’est à dire contre l’avis de leur groupe et contre la rapporteuse, Madame Ulrike Rodust, députée socialiste allemande. Dans la foulée, cette dernière se voyait donc accorder un mandat de négociation confortable puisque s’appuyant sur la majorité de 75% qui s’était dégagé du vote en plénière. On pouvait donc entamer la phase de négociations avec le Conseil, instance qui regroupe les 27 ministres en charge de la pêche. Traditionnellement la crainte de l’agitation sociale (blocage des ports, déversement de poisson devant la préfecture et autres joyeusetés) y est plus forte qu’au Parlement, au point même de paralyser souvent toute velléité de changement. Or du changement nous en avons tous besoin, y compris le secteur de la pêche qui ne fait que surnager depuis une décennie au moins, sans autre perspective que celle de rester dans le paysage l’année d’après.
En vertu du Traité de Lisbonne qui s’applique ici pour la première fois au secteur de la pêche, la phase de trilogue (négociations entre la Commission, le Conseil et le Parlement) pouvait donc commencer avec :
• Une Maria Damanaki (Commission européenne) finalement pas mécontente du tout de ce qui était sorti des travaux du Parlement même si les quotas individuels transférables avaient été passés à la trappe.
• Une Ulrike Rodust gonflée à bloc, forte du soutien du Parlement et confiante dans la capacité de négociation dont elle avait fait preuve auprès de tous les groupes politiques.
• Un conseil sous présidence irlandaise incarné par M. Coveney, ministre de l’agriculture, un homme doté d’un grand sens politique qui lui a valu la confiance suffisante de la part de gouvernements aussi éloignés sur les questions de pêche que l’Espagne et la Finlande ou encore Chypre et la Hollande.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que, si le mandat de Mme Rodust lui était tombé « tout seul » dans la liesse générale, celui de M. Coveney a fait l’objet de violents affrontements (verbaux), d’âpres négociations et de marchandages aussi peu glorieux qu’inhérents à ce type d’exercice. Pour schématiser, l’enjeu du rapport de force était le suivant :
• D’un côté les tenants du « la pêche c’est une affaire de pros » qui vilipendent le Parlement Européen, l’accusant de toutes les traîtrises et notamment d’avoir été manipulé par les ONGs environnementales.
• De l’autre les réalistes (notamment dans la partie anglo-saxonne de l’UE) qui constatent que cette époque est révolue, que le poisson est un bien commun qui appartient à tous et qu’en conséquence la société civile et les ONGs sont légitimes à intervenir dans le débat.
On retrouvera ce clivage entre conservatisme corporatiste et ouverture d’esprit tout au long de l’élaboration du mandat de négociation de M. Coveney.
• Sur le Rendement Maximal Durable. Pour simplifier ce « gros mot » qui en fait recouvre des réalités relativement simples, il s’agit de savoir si on va marcher en permanence sur la bordure du trottoir et trébucher à intervalles réguliers ou si on va confortablement s’installer au milieu du trottoir avec une marge de sécurité qui évitera les entorses.
• Sur celle de l’interdiction des rejets entre ceux qui répètent en boucle « pas de pêche sans rejets, ça a toujours été comme ça » et ceux qui dénoncent cette pratique comme inacceptable et prônent la réduction drastique de ce gaspillage en faisant appel à la réglementation, certes, mais aussi et surtout à l’imagination et la créativité autant en matière technique qu’en termes de gestion de la présence en mer.
• La question de la surcapacité s’inscrivait également dans ces deux lectures antagonistes, entre « la surcapacité, c’est de l’histoire ancienne » et « la capacité globale de l’UE reste structurellement excédentaire par rapport aux possibilités de capture, et tant que nous n’aurons pas réduit cet écart, nous serons en surpêche ».
La première phase du trilogue ne débouchait sur rien de concret ; on peut parler de round d’observation et chacun des négociateurs campait sur ses positions et surtout sur ces « lignes rouges », les limites qu’il n’entend pas dépasser. Puis, en quelques jours, fin avril, tout s’accélérait : la Lituanie, qui assurera pour six mois la présidence à partir du 1er juillet, annonçait officiellement qu’elle ne disposait pas des ressources humaines et politiques pour gérer l’aboutissement de la réforme. M. Coveney sautait sur l’occasion pour dire que les choses avaient suffisamment duré et qu’à partir du 1er juin il allait se consacrer à la réforme de la PAC et que si celle de la PCP n’était pas terminée, il renverrait le dossier en seconde lecture au Parlement. Rien que ça ! En tous cas le « coup de gueule » a porté : La perspective de voir la PCP mise en œuvre après le 1er janvier prochain, avec rappelons-le un an de retard, calmait instantanément les esprits.
Les 14 et 15 mai, le Conseil se réunissait pour redéfinir le mandat de M. Coveney pour la seconde phase de trilogue. Et là le réalisme l’a emporté : le principe d’objectifs basés sur la biomasse et non plus simplement sur la mortalité par pêche était adopté alors qu’il n’en était pas question une quinzaine de jours auparavant. Même chose pour les rejets avec une interdiction assortie de l’obligation de débarquement. Une tolérance dégressive sur 4 ans est prévue : 7% du tonnage les deux premières années, 6% les deux suivantes et 5% par la suite alors que certains Etats (France, Belgique) demandaient une tolérance de 15% (autant dire que rien ou presque ne changeait).
La seconde phase des négociations s’ouvre donc sur des « pas en avant » de la part du Conseil et une lettre du Parlement énumérant les points sur lesquels il est prêt à bouger en échange de…
La pêche n’a pas échappé à sa tradition désormais quasi-institutionnelle : il a fallu attendre 3 h 30 du matin le Jeudi 30 mai pour voir des mines défaites proclamer « Habemus reformum ! »
On a évité le pire, notamment que le conservatisme des ministres des pêches lamine complètement le projet. Nous avons un catalogue étendu d’orientations positives mais il y manque souvent les outils de mise en œuvre. L’illustration typique de cette ambivalence se trouve dans la question épineuse du Rendement Maximal Durable:
• L’accord reconnaît que les mesures de biomasse doivent être prises en compte pour calculer les quotas mais ne précise pas quand elles devront l’être.
• Plus significatif, l’objectif de réduction des taux de mortalité par pêche reste fixé à 2015 mais il est assorti d’une clause dérogatoire relative aux impacts sociaux et économiques et non biologiques et environnementaux. Or le temps de la biologie n’est pas celui de la décision politique.
Quelques points positifs méritent d’être soulignés :
• L’introduction de critères environnementaux et sociaux dans l’attribution des droits de pêche devrait conforter l’avenir de la petite pêche côtière.
• La réduction significative des rejets en mer qui met fin à un gaspillage et des pratiques qui n’étaient plus acceptables si toutefois elles l’ont déjà été.
• Le renforcement de l’encadrement réglementaire de la grande pêche lointaine (Côtes africaines, Océan Indien).
• La mise en place d’une instance chargée d’évaluer la progression de la mise en application des nouvelles règles.
Toutefois, l’accord reste étrangement muet sur les détails et les mesures techniques et on sait bien que le diable se cache dans les détails. Il faudra rester donc extrêmement vigilant sur ce point : Quelles seront les modalités d’applications et quand seront-elles promulguées ?
En outre, il ne faut pas perdre de vue qu’au delà du volet réglementaire qui vient d’être bouclé, le volet financier en est au stade des prémices avec un vote en plénière au Parlement Européen qui devrait intervenir en septembre prochain qui lancera un nouveau processus de négociation à trois (Commission, Conseil des ministres et Parlement). Or, suivant les orientations de fond qui seront validées, la réforme basculera soit vers l’embellie pour les écosystèmes marins et pour les pêches européennes, soit vers l’accentuation du déclin et des dégâts irréversibles sur des écosystèmes marins déjà affaiblis.
Stéphan Beaucher, conseiller politique d’OCEAN2012 30 mai 2013
Conférence de Presse conseil des ministres 27 Février 2013
Suite au vote positif du parlement c'est le conseil des ministres des pêches qui a adopté l'interdiction des rejets avec peu de modification. On est sur la bonne voie. Cliquez sur la video pour la démarer
Vous pouvez venir donner votre sentiment sur le forum
Notre ami Stephan Beaucher, coordinateur politique de Océan 2012 et vice président du Collectif Bar Européen fait ci dessous un point des discussions sur la future nouvelle politique commune des pêches ou il est très actif.
Pêcheries européennes : le Parlement met un grand coup de pied dans la fourmilière mais le Conseil reste sourd
Après plus de trois années (la sortie du livre vert remonte (déjà !) à avril 2009) la réforme de la PCP (Politique Commune des Pêches) entre dans sa phase finale, celle de la décision politique et des votes.
Depuis près de trois décennies, la surpêche a fait son œuvre: les stocks sont sérieusement endommagés (62% des stocks atlantiques et 83% de ceux de Méditerranée sont en état de surexploitation) et mené à la ruine des pans entiers de la pêche européenne (la pêche française n’emploie plus que 13 000 personnes, soit 40% de moins qu’en 2000).
Les hasards du calendrier politique font que deux évènements majeurs intervenus les 18 et 19 décembre derniers vont vraisemblablement changer la donne.
Coup de tonnerre au Parlement
Mardi 18 décembre, la commission Pêche du Parlement Européen s’est prononcé sur cette réforme très attendue parce que nécessaire. En vertu du Traité de Lisbonne, les députés européens ont maintenant un rôle clé alors qu’auparavant la Commission était seule souveraine en matière de pêche. Lors du Sommet de la Terre de Johannesburg en 2002, les états-membre s’étaient engagé à restaurer les stocks en 2015 et il était temps de passer enfin de l’évocation aux actes. C’est chose faite. Avec 13 voix pour, 10 contre et 2 abstentions, les députés européens de la commission pêche ont inscrit la réforme sur la voie d’un changement radical de vision et de pratiques. Sur les enjeux majeurs, le Parlement a su faire preuve d’une audace qu’on lui a rarement connue.
- La surcapacité (différentiel entre la capacité technique de capture et les possibilités règlementaires de capture) devra être éliminée.
- Le rendement maximal durable (possibilité de prélèvement ne portant pas atteinte à la pérennité biologique des stocks) devra être atteint en 2015 et une marge de précaution devra être intégrée au plus tard en 2020.
- Les rejets en mer, un des thèmes les plus controversés lors des trois années de débat qui ont précédé ce vote, seront l’objet d’une interdiction graduelle entre 2015 et 2019.
Bien sûr, le chapitre des regrets n’est pas vide avec notamment le retoquage des unités de gestion territoriales qui auraient apporté une bonne dose de décentralisation dans la gestion opérationnelle des pêcheries.
La réplique d’Europêche, le lobby de la grande pêche ne s’est pas fait attendre :
"Ces propositions vont au delà des avis scientifiques" et privilégient une nouvelle fois les recommandations environnementalistes, au détriment des facteurs économiques et sociaux. »
Au Conseil des ministres RAS
Ce même jour, les ministres des pêches des états-membre dont le nôtre, Monsieur Frédéric Cuvillier en tête, entamaient le désormais rituel "marathon" pour fixer les quotas autorisés lors de la campagne de pêche 2013. Sur les dix dernières années, le cumul des autorisations de capture a dépassé de 40% les préconisations des scientifiques pourtant mandatés par la Commission Européenne pour émettre des avis.
Là encore, Europêche était à la manœuvre et faisait pression sur les ministres pour rejeter les recommandations de la Commission pour les captures de baudroie, cabillaud, merlu, aiglefin, sole et cardine. En jouant la carte de l’économie et de l’emploi (qui par parenthèses commence à être usée jusqu’à la corde tellement elle a été utilisée ces trente dernières années). "Les réductions des totaux admissibles de captures (TAC) pour de nombreux stocks affecteront à coup sur la viabilité des entreprises du secteur et conduiront à une réduction du nombre d'emplois dans toute la filière".
Après le vote du Parlement, on voyait mal comment le Conseil pouvait persévérer dans les dérives clientélistes et régaliennes d’un autre âge. Dans le même ordre d’idées, pouvaient-ils rester dans l’arrogance parfois mâtinée de dédain avec laquelle ils ont souvent traité le monde scientifique ? Allaient-ils rester sourds après le coup de semonce envoyé par le Parlement situé à un jet de pierre du lieu de leurs tractations opaques?
Eh bien ils ont fait comme si le Parlement n’avait pas voté le matin même ! Plusieurs TAC attribués dépassent fortement la recommandation scientifique :
- Merlu du nord (+21%)
- Baudroie (+49%) et églefin de mer Celtique (+49%)
- Langoustine du Golfe de Gascogne (+22%).
Bien souvent, il s’agit de stocks qui montrent de fragiles signes de reconstitution. Mais les pêcheurs auraient tort de se réjouir des mesures prises. Les quotas généreux d’aujourd’hui se retrouveront dès demain sous la forme de baisses ou de plan d’urgence.
De quoi l’année 2013 sera-t-elle faite ?
Derrière les décisions qui vont être prises ces prochains mois, c’est ni plus ni moins l’avenir des stocks européens et des stocks exotiques exploités par les flottes européennes et celui des communautés côtières qui en dépendent qui se profile. La gestion des pêches est avant tout et plus que jamais un exercice d’ingéniérie sociale qui se situe au cœur d’enjeux politiques plus larges. Nos décideurs doivent intégrer au plus vite cette dimension radicalement innovante par rapport à la gouvernance au rabais qu’ils ont toujours exercée et montrer qu’ils ont pris la réelle mesure de la responsabilité qui est la leur. Même si elle est plus que jamais délicate, la situation n’est pas pour autant sans issue. En effet, la surpêche résulte de choix politiques et elle n’est en aucun cas une fatalité. Là ou l’avis scientifique est respecté, la situation s’améliore comme l’a confirmé la Commission dans sa communication de juin dernier.
Dans une récente étude, la New Economics Foundation met en lumière ce que la surpêche fait perdre à nos économies européennes en terme de stocks, de revenus et d’emplois. Le bilan est implacable :
- Chaque année, nous “passons à côté” de 970 000 tonnes de morue et de 854 000 tonnes de harengs.
- La restauration de 43 stocks atlantiques génèrerait 3,2 milliards d’Euros de revenus et 100.000 emplois pérennes (dont 6 000 rien que pour la France).
- La valorisation pour les pêcheurs augmenterait tandis qu’à l’inverse, le prix payé par le consommateur baisserait.
Qui peut dire que nous les moyens de dédaigner une telle manne?
Bien sûr le vote de mardi ne constitue que la première pierre de la réforme et les orientations adoptées devront être confirmés lors d’une vote en plénière (754 députés) qui devrait intervenir en mars prochain puis lors des négociations avec la Commission et le Conseil. Toutefois, on voit mal ces deux institutions prendre la responsabilité de réveiller une querelle de légitimité entre le corps législatif (les élus) et l’exécutif (les fonctionnaires européens de la Commission). Si une telle hypothèse devait se confirmer, l’Union Européenne serait dans une crise politique majeure. Or elle a su, face à la crise, maintenir tant bien que mal le peu de cohésion politique qui est la sienne. On la voit mal "exploser" pour une "bête" question de pêche. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’en a pas les moyens…
Ce qu’il va falloir maintenant, c’est une bonne dose de courage politique, celui qui a manqué sur les 30 dernières années, celui dont l’absence a enfermé les décisions dans les intérêts de court terme. Les députés européens disposent de l’espace politique pour le faire car la bonne santé des océans est une idée qui fait son chenin dans les préoccupations de l’opinion publique. À eux de l’occuper ! S’ils ne le font pas, nous aurons tous perdu la partie…
Stephan Beaucher
Note du webmaster. Stephan est l'auteur du livre "Plus un poisson d'ici trente ans" que vous pouvez lire pour mieux comprendre les enjeux de la futre PCP Si vous ne trouvez pas chez votre libraire, vous pouvez le commander directement chez l'éditeur
Stephan à La Rochelle au mois de juillet lors de notre réunion contre la surpêche
Vote des quotas 2013
Le conseil des ministres européens a adopté après un long marathon les quotas 2013. Ci dessous la vidéo de la conférence de presse matinale. Pas satisfait à 100% mais ça va dans le bon sens
Vous pouvez lire le détail de ces quotas et en discuter sur notre forum
Vote de la commission Pêche
La Commission de la pêche du Parlement européen a demandé la mise en place de quotas durables d’ici 2015 et la fin des rejets, dans le cadre du vote de la réforme de la politique commune de la pêche. Les députés membre de la commission ont voté
"Il s’agit d’un extraordinaire cadeau de Noël pour les poissons et les pêcheurs," a twitté la rapporteur Ulrike Rodust après le vote
- Une obligation juridique de mettre fin à la surpêche. Les ministres de la pêche doivent mettre en place des quotas durables d’ici 2015 afin de ramener les stocks de poissons à des niveaux sains d’ici 2020 (au-dessus des niveaux permettant d’atteindre le rendement maximal durable (RMD) = Bmsy) d’ici 2020.
- L’établissement de plans de gestion à long terme par codécision pour chaque pêcherie.
- Une interdiction des rejets = obligation de débarquer et d’enregistrer toutes les prises des espèces capturées et réglementées, à mettre en place entre 2014 et 2017.
- Les navires de l’UE pêchant à l’extérieur des eaux communautaires doivent répondre aux mêmes exigences que les bateaux pêchant en Europe. Les accords de pêche avec les pays tiers ne doivent couvrir que les stocks halieutiques excédentaires.
- Le rejet des concessions de pêche transférables – quotas individuels transférables proposés par la Commission. Chaque État membre doit décider du mode d’allocation des possibilités de pêche.
- Les États membres doivent instaurer un réseau de zones marines protégées où aucune pêche ne peut avoir lieu (sans aucun détail sur la taille de ces régions).
- Le rejet du régime de gestion proposé par Ulrike Rodust pour la mer Méditerranée – un système de droits d’usage territoriaux des pêcheurs (DUTP).
- Les États membres doivent évaluer et soumettre des rapports concernant la capacité de leur flotte. Tout État membre ne réduisant pas la surcapacité ne recevra plus d’argent du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).
Un certain temps pourrait s’avérer nécessaire avant que la version consolidée du rapport ne soit prête. La page web officielle du Parlement avec tous les documents est consultable ici : Observatoire législatif – Politique commune de la pêche
Ulrike Rodust a déclaré : « Nous avons surmonté un obstacle majeur et la session plénière du Parlement européen de février confirmera sans doute notre décision : cela pourra être un très bon atout pour négocier avec le Conseil et faire passer les réformes. »
Le vote en plénière doit avoir lieu en février ou en mars.
Mon point de vue:
Pour l'instant c'est une semi victoire car pour être appliquée cette réforme doit être adopté par la majorité des députés européens réunis en session à Strasbourg. Compte tenu que la majorité est courte, le lobbying des pêcheurs et de certains gouvernements qui sont contre ces mesures comme la France et l'Espagne va agir. A notér que selon la presse les députés Français Alain Cadec (UMP) et Isabelle Thomas (PS) ont voté contre, ce qui ne me surprend pas vraiment.
Les ONG dont océan2012 vont continuer le combat pour ça soit adoptée officiellement
Madame Ulrike Rodust auteur du rapport, merci à elle
Les rapports de l’ONU et de l’UE jugent les mesures prises à l’encontre de la surpêche et de la surcapacité insuffisantes
Deux rapports le confirment : oui, la surpêche continue dans le monde. Et oui, la flotte européenne est toujours en surcapacité.
ONU : la situation des pêches et de l'aquaculture dans le monde en 2012
La dernière publication phare de la FAO sur la situation des pêches et de l'aquaculture a été présentée le 9 juillet, lors de l'ouverture de la 30ème session du Comité des pêches de la FAO.
Selon les dernières statistiques disponibles, près de 30 % des stocks halieutiques sont surexploités, affichant une légère baisse par rapport aux deux dernières années, environ 57 % sont pleinement exploités (c'est-à-dire exploités à un rendement optimal durable ou à un niveau proche) et seulement 13% environ ne sont pas entièrement exploités.
Selon ce rapport : "La surexploitation des stocks a non seulement des conséquences écologiques défavorables, mais entraîne aussi une baisse de la production halieutique qui n'est pas sans incidences sur les plans économique et social. Pour accroître la contribution des pêches marines à la sécurité alimentaire, aux économies nationales et au bien-être des populations côtières, il convient de mettre en place des plans de gestion efficaces afin de reconstituer les stocks surexploités ».
Télécharger le rapport : La situation mondiale des pêcheries et de l'aquaculture (SOFIA) en 2012
Télécharger le rapport rapport sur les efforts consentis par les États membres pour réduire la surcapacité
Articles associés :
Réunion débat sur la surpêche Ocean2012 CBE
Aquarium La Rochelle
Grand succès de la manifestation d’OCEAN2012 et du Collectif Bar Européen autour de la surpêche du Mardi 17 juillet 2012 à l’Aquarium La Rochelle
Dans le cadre des Semaines européennes de la pêche organisées dans toute l’Europe du 8 juin au 31 août 2012, OCEAN2012 et le Collectif Bar Européen ont organisé à l’Aquarium La Rochelle une matinée de sensibilisation autour de la surpêche. Les océans et la pêche sont en crise, et particulièrement en Europe.
Communiqué du Collectif Bar Européen
Aujourd'hui, 8 juin 2012, Journée mondiale des océans, le Collectif Bar Européen membre de la coalition OCEAN2012, est heureux de prendre part aux Semaines européennes de la pêche. Durant tout l'été à partir de ce jour, les citoyens à travers toute l'Europe organiseront des événements publics dans les Etats membres de l'UE pour sensibiliser aux problèmes de la surpêche et en appeler à la responsabilité des décideurs politiques pour qu'ils y mettent un terme.
Bien que la situation s'améliore lentement, de nombreuses populations de poissons de l'UE sont encore surexploités, avec 19 pour cent des stocks évalués en grand risque, au dessous des limites biologiques. Cela a un impact dévastateur tant sur le milieu marin que sur les résultats de la pêche des membres de la communauté européenne.
Le but des «Semaines européennes de la pêche» est d'expliquer pourquoi nous devons mettre fin à la surpêche, ou sinon la pêche n’existera plus", a déclaré André Dechêne, président du Collectif Bar Européen, membre d'OCEAN2012. «Nos dirigeants ont la responsabilité de lutter contre la surpêche, et les citoyens ont la responsabilité de les encourager et de les aider à prendre les bonnes décisions."
Selon des données récemment publiées:
• Pour les 30 dernières années, les quotas de pêche annuels ont été d'un tiers supérieur à ceux recommandés comme sûrs par tous les scientifiques de l’Union Européenne.
• La valeur de reconstitution des stocks de poissons à des niveaux sains pourrait rapporter une valeur de € 3,2 milliards par an à l'UE.
• les derniers chiffres de la Commission européenne indiquent qu'il y a moins de surpêche sur les stocks de poissons évalués de l'UE, mais qu’il y a aussi de moins en moins d'actions sur les stocks qui peuvent être évalués de manière fiable.
"Nous sommes encouragés par les nombreuses activités prévues pour les semaines européennes de la pêche, ce qui démontre la volonté croissante des citoyens européens de voir mettre un terme à la surpêche", a déclaré Uta Bellion, directrice du Programme marin européen du Pew Environment Group et coordinatrice d'OCEAN2012.
André Dechene Président Collectif Bar Européen
Discours de Mme Damanaki Journée maritime européenne 2012 de Göteborg, le 21 mai 2012
Messieurs les Ministres, Messieurs les Présidents, Maire, Secrétaire général, Mesdames et Messieurs,
Le thème de cette édition de la Journée maritime européenne est "une croissance durable à partir des Océans, mers et des côtes" - en bref, la croissance Bleue. Pour l'instant, permettez-moi de vous rappeler le double objectif de croissance Bleue: la création de nouveaux emplois dans l'économie maritime et laisser se développer l'économie maritime, mais de manière durable et inclusive.
Lors de l'édition de l'an dernier, nous avons exploré la question de l'emploi et regardé comment rendre les carrières maritimes plus attrayantes. Nous devons maintenant aller plus loin et de réfléchir à des carrières qui n'existent même pas encore: les carrières qui vont émerger si nous saisir et matérialiser l'économie bleue.
La ville de Göteborg est allé assez loin dans cette voie et a entraîné une économie maritime locale moderne et prospère. Et j'espère que nous pouvons tous apprendre quelque chose de "l'expérience de Göteborg" dans les deux jours que nous pasons ici.
Comme pour Göteborg, la voie à suivre pour l'économie maritime de l'Europe réside dans une combinaison de la tradition et l'innovation.
Ce que nous faisons est d'identifier les responsables et promettant les secteurs maritimes et leurs valeurs respectives. Puis, pour chacun, nous nous pencherons sur les deux les actifs qui les poussent vers l'avant et les obstacles qui entravent leur croissance. Les politiques doivent renforcer les points positifs et enlever les goulots d'étranglement.
Chacun de nous doit avoir un sentiment de l'endroit où le plus fort potentiel dans l'économie maritime se situe. L'énergie éolienne offshore et les énergies renouvelables d'autres océans, la biotechnologie, le tourisme, viennent à l'esprit. Cependant, ne négligeont les forces particulières et uniques que certaines régions européennes ont.
Puisque nous sommes en Suède, permettez-moi de souligner quelques domaines qui revêtent une importance particulière à la mer Baltique et les régions de la mer du Nord.
La région de la mer Baltique est idéal pour la navigation de croisière, mais est cependant limité et un certain nombre de défis environnementaux, à partir des émissions des navires et de la gestion des déchets, doivent être abordées. C'est là que des politiques intelligentes et innovantes et les règlements entrent en jeu: sur une période de dix ans, ils pourraient augmenter le nombre de passagers à un rythme stupéfiant de 60 pour cent! Ce serait à son tour l'activité des entreprises onshore qui augmentera, ce qui signifie plus d'emplois dans les villes, les ports et les régions.
Mon autre exemple est l'énergie des océans. La mer du Nord sera certainement l'endroit à partir duquel nous récoltons une nouvelle énergie propre et renouvelable. Les systèmes nécessaires, qu'elles soient éoliennes, convertisseurs d'énergie ou d'autres réseaux intelligents, sont de par leur nature très high-tech. Cela signifie des emplois de qualité dans la construction, l'entretien et le soutien logistique. Dans le secteur éolien offshore seul, le nombre d'emplois pourrait atteindre 170 000 d'ici à 2020, c'est-à-dire une multiplication par cinq en dix ans.
Ce ne sont que deux exemples de l'immense richesse qui peut provenir de nos océans, des mers et des côtes. La valeur ajoutée en termes d'emplois durables, les pratiques novatrices et rentables aux entreprises c'est la croissance Bleu.
Alors, quelles sont les prochaines étapes por assurer cette croissance Bleue?
Pour Septembre, la Commission prépare une communication sur la croissance Bleue. Bientôt, nous allons avoir la conclusion d'une importante étude qui se penche sur la croissance et la promesse de l'emploi d'un certain nombre de marins et côtier dans les activités économiques.
En Octobre, les États membres seront en mesure d'appliquer le "programme maritime pour les emplois de croissance et des emplois durables" lors d'une conférence ministérielle sur la politique maritime intégrée qui sera organisée par la présidence de Chypre.
Des recommandations spécifiques et des initiatives suivront l'année prochaine, par exemple, un sur le tourisme maritime et côtier, un secteur qui porte une forte croissance, d'innovation et de potentiel d'emploi.
En outre, nous organiserons une série de manifestations régionales et trans-régionales afin de discuter des points forts économiques spécifiques des régions côtières. La Commission a également lancé un appel d'offres qui va produire une série de mesures concrètes de soutien pour la croissance Bleue dans les années à venir.
Mais rien de tout cela peut se faire sans vous, les parties intéressées. Votre rôle est indispensable.
Pour conclure, Mesdames et Messieurs,
Le bleu est la croissance de la dimension maritime de l'Europe 2020, l'obtention d'une croissance intelligente, durable et inclusive en utilisant les océans, les mers et les côtes. Il doit être au cœur de nos efforts conjoints dans la décennie à venir. L'Europe est le plus maritime de tous les continents.
Puissent nos discussions et d'échanges être un pas en avant en matière de croissance Bleu pour nos citoyens. Puissions-nous avoir le vent dans les voiles. Laissez notre avenir en bleu.
Je vous remercie de votre attention.
Maria Damanaki Commissaire Européenne
Traductin André Dechene. Texte original
Dépendance à l’égard du poisson Produits de la mer :
La France passe sous la barre des six mois d’autonomie
Un rapport publié ce jour par la nef (new economics foundation) et OCEAN2012 montre que si la France comptait sur sa seule production (pêche et élevage) pour alimenter son marché intérieur, la consommation s’arrêterait dès ce soir faute d’approvisionnement et le reste de l’année reposerait sur les importations, en se basant sur leur consommation actuelle.
- Si l’UE devait consommer uniquement les produits de la mer provenant d’eaux communautaires, elle serait à cours de poisson dès le 6 juillet, ce qui la rendrait entièrement dépendante du poisson provenant du monde entier à partir du 7 juillet en se basant sur sa consommation actuelle.
- La France est davantage “dépendante à l’égard du poisson” que la moyenne de l’UE des 27, à l’instar de l’Espagne (25 mai), du Portugal (30 mars), de l’Allemagne (20 avril) et l’Italie (21 avril).
- Les effets de la surpêche de nos propres stocks halieutiques dans l’UE, et donc de la disponibilité du poisson sur les marchés et les étals des supermarchés, sont masqués par les poissons importés d’autres régions du monde.
- Le développement de l’aquaculture communautaire n’a pas permis de compenser l’accroissement de notre dépendance à l’égard du poisson non communautaire.
Priorité à la pêche durable
L’exploitation de la ressource devrait être attribuée à ceux qui pratiquent une pêche durable. Retour d’expériences de go-gestion, bénéfices économiques et avantages sociaux et environnementaux d’engins sélectifs de pêche furent les principaux sujets de discussion d’une conférence organisée par le groupe des Verts européens le 12 avril dernier.
Des recettes de cuisine risquent de disparaître faute de poissons, victimes de surpêche
L'anguille européenne disparaît, l'esturgeon se fait rare, le saumon sauvage est devenu un luxe: tous sont victimes de la surpêche et des recettes traditionnelles à base de poisson risquent bientôt de ne plus être que des souvenirs, relève la coalition d'associations Ocean2012. Ocean2012, coalition coordonnée par l'ONG Pew Environment Group, évoque ce problème dans un document d'information publié alors qu'une campagne de la Commission européenne invite à consommer du "poisson durable". "Autrefois, en Pologne, on servait pour Noël le Jesiotr Pieczony", un esturgeon cuit au four dans de la crème aigre, note Ocean2012. Aujourd'hui, l'esturgeon noir "est classé en danger critique d'extinction", affirme la coalition. La taramosalata grecque, pour la période du Carême, est faite le plus souvent à base d'oeufs de carpe et de colorant, au lieu des oeufs de cabillaud ou mieux encore de mulet doré. Les bakaliaros, beignets de morue consommés en Grèce lors de la fête de l'Annonciation, sont devenus un luxe, de même que le saumon sauvage ailleurs, selon l'association. Le cicciarello (anchois) de Noli, en Ligurie, se fait plus rare et l'anguille européenne est devenue une espèce en danger, alors qu'on la mangeait partout, du nord au sud du continent. "La majorité des stocks européens de poissons sont surpêchés", note Ocean2012, ce que confirme la campagne de sensibilisation sur le poisson durable conduite par la Commission européenne (www.choisirsonpoisson.eu): "Trois stocks de poissons sur quatre sont surexploités, 82% des stocks de la Méditerranée, 63% des stocks de l'Atlantique." Pour Ocean2012, les ministres de la Pêche de l'Union européenne portent de lourdes responsabilités. Ainsi, concernant l'anguille, c'est la France qui, selon la coalition, a fait achopper une négociation sur l'interdiction de la pêche aux civelles (les alevins de l'anguille), qui aurait permis aux stocks d'anguilles de se reconstituer. "Les consommateurs ont un rôle important à jouer, en choisissant des produits qui proviennent de ressources durables", estime la Commission. "Posez des questions sur la durabilité lorsque vous achetez du poisson ou lorsque vous en commandez au restaurant, variez votre alimentation en choisissant différentes espèces de poissons", recommande-t-elle. Certains poissons affichent le label "pêche durable", mais il est parfois contesté et ne touche semble-t-il qu'une minorité de produits. La Commission européenne a proposé en juillet dernier une réforme de la politique commune de la pêche, la limitant dans certaines zones et soutenant le développement de l'aquaculture. Si elle est approuvée par le Parlement et les Etats membres, elle pourrait entrer en vigueur début 2013.
Expliquer les incompréhensions au sujet du RMD (rendement maximal durable): pourquoi ce sera possible demain
Un séminaire organisé mercredi 30 Novembre 2011 au Parlement européen a fait la lumière sur l’un des concepts les plus complexes de la réforme de la politique de la pêche, le RMD (rendement maximal durable), et préconisé la mise en place d’un financement transitoire pour parvenir à cet objectif.
La proposition de la Commission selon laquelle les stocks de poissons européens devraient être ramenés au-dessus des niveaux permettant d’atteindre le rendement maximal durable (RMD) d’ici à 2015 a suscité de nombreux débats. Certains États membres ont déclaré que cet objectif était impossible à réaliser.
Mais le concept du RMD couvre à la fois la biomasse et la mortalité des poissons. Et s’il paraît impossible d’atteindre l’objectif concernant la biomasse d’ici à 2015 pour de nombreux stocks, l’objectif relatif à la mortalité peut en revanche être réalisé.
Il nous faut d’abord expliquer deux concepts: Bmsy correspond à la biomasse (le poids de tous les poissons) qu’un stock doit avoir afin de pouvoir atteindre le RMD. Fmsy désigne la mortalité halieutique (le nombre de poissons qui meurent de la pêche) qui permettrait aux poissons de se développer pour atteindre la taille de stock Bmsy.
Les avantages du RMD
«Ce qui m’a choqué lorsque j’ai commencé à étudier les pêcheries européennes, c’est que la pression de pêche appliquée en Europe a été 2,5 fois plus importante qu’elle ne devrait l’être», a souligné Rainer Froese, scientifique spécialisé dans l’étude des pêches, lors d’un séminaire organisé au Parlement européen mercredi.
«Si tous les stocks étaient gérés dans le respect du RMD, nous aurions environ 13 millions de tonnes de poissons chaque année. Or, aujourd’hui, nous n’en avons que la moitié et la tendance est à la baisse», a souligné Rainer Froese.
Il a ensuite expliqué que les États membres de l’UE ont l’obligation juridique d’atteindre le RMD parce qu’ils ont signé des accords internationaux, tels que la convention des Nations unies sur le droit de la mer et la déclaration de Johannesburg.
Les stocks ayant une biomasse supérieure au RMD signifieraient des prises plus importantes et plus stables, une hausse des bénéfices pour l’industrie de la pêche, ainsi que des écosystèmes marins sains, a expliqué M. Froese. Tout le problème est de savoir comment parvenir à cette situation.
Selon les économistes, plus vite nous atteindrons le RMD, plus les bénéfices seront importants. Suspendre complètement la pêche pendant un à trois ans serait le moyen le plus rapide, mais même une petite réduction du nombre de captures permettrait d’augmenter sensiblement la biomasse, a indiqué M. Froese.
Quelques éclaircissements sur la proposition de la Commission
«Nous avons découvert au cours des derniers mois que de nombreuses personnes considèrent que la Commission a adopté une position extrêmement ferme par rapport au RMD en omettant les termes selon lesquels cet objectif devrait être réalisé « dans la mesure du possible »», a souligné Joost Paar de Kooper, fonctionnaire de la Commission.
Selon lui, il s’agit là d’une incompréhension. Alors que la convention de Johannesburg stipule que la biomasse Bmsy devrait être atteinte d’ici à 2015 «dans la mesure du possible», la Commission souhaite parvenir à la pression de pêche Fmsy cette année, ce qui implique des réductions initiales de taux de capture qui ne sont pas aussi radicales qu’avec Bmsy.
«Nous avons choisi cette approche progressive car la Commission a également une responsabilité sociale. Nous ne pouvons pas introduire des mesures extrêmes et perturbatrices, ce n’est pas socialement responsable et souvent, il s’est avéré que ce n’était pas nécessaire», a ajouté Joost Paar de Kooper.
Les pêcheurs contraints d’atteindre encore un nouveau sommet
Javier Garat, président de l’organisation de pêcheurs Europêche, a indiqué qu’en général le RMD ne fait pas l’objet de discussions parmi les pêcheurs et que ceux-ci ne le comprennent pas.
Si le RMD constitue une obligation en vertu de plusieurs accords internationaux, «rappelons-nous que ce n’était pas vraiment l’objectif au sein de l’Union européenne il y a encore deux ou trois ans. L’objectif fixé dans le cadre des plans de gestion mis en place après la réforme de la PCP en 2002 était celui des limites biologiques de sécurité, et non pas le RMD», a précisé Javier Garat.
Il a cité l’exemple du plan de reconstitution du stock de merlu du nord, qui avait été établi avec l’objectif de rester dans les limites biologiques de sécurité (LBS). La pêche a ainsi été réduite, des navires ont été démantelés et des emplois ont été supprimés, avec pour résultat un niveau très élevé de reconstitution des stocks de poissons.
«Les pêcheurs essayaient de gravir une montagne ayant pour sommet les LBS, a indiqué Javier Garat. Certains ont fait faillite. Une fois ce sommet atteint dans la douleur, après avoir satisfait aux exigences du plan de reconstitution et fait mieux que prévu, on nous a dit subitement « désolés les gars, maintenant il va falloir grimper jusqu’au prochain sommet », qui était le RMD. Les pêcheurs n’ont pas compris, mais c’était la réalité de la politique».
Javier Garat a souligné qu’il est bien évident qu’il est impossible d’être contre une situation dans laquelle le RMD a été mis en place et où les prises et les bénéfices sont plus élevés parce que les stocks de pêche ont été reconstitués. Mais il a ajouté: «Que fait-on des pêcheurs qui doivent réduire leur activité de pêche durant la période de transition?»
Des prêts de transition
«L’une des alternatives est que les responsables politiques accordent aux pêcheurs des prêts à taux zéro pour compenser l’interruption de leurs activités, prêts qui seraient remboursés une fois les stocks reconstitués, à la reprise de la pêche. Je pense que c’est ce que vous devriez demander», a indiqué Rainer Froese.
Chris Davies, député européen, a; de son côté, envisagé un scénario dans lequel un État membre pourrait prendre des dispositions avec les banques pour obtenir des garanties de prêt. Enfin, Isabella Lövin, députée européenne, a souligné qu’étant donné la rapidité de reconstitution des stocks de poissons et le montant des subventions déjà accordées aux pêcheries, une partie de l’argent pourrait être redirigée vers ce type de prêt.
Le cas australien du Rendement économique maximal
Nick Rayns, directeur général de l’Autorité de gestion de la pêche australienne, a fait un exposé sur la gestion des pêcheries australiennes, où un changement majeur est intervenu en 2005.
«Nous voulons atteindre un rendement économique maximal (REM). Nous ne voulons pas prendre autant de poissons que nous le pouvons, mais pêcher la quantité de poissons qui rapportera le bénéfice le plus élevé», a expliqué Nick Rayns.
L’Australie applique le critère selon lequel il devrait y avoir moins de 10 % de risques que les stocks tombent à un niveau inférieur à ses objectifs.
La biomasse du REM (Bmey) est plus importante que celle du RMD (Bmsy). Il est plus facile pour l’industrie de capturer le poisson et cela optimise le rendement de la pêche.
L’introduction du nouveau système a été assortie d’un programme de rachat de licences dans le cadre duquel les pêcheurs ont été indemnisés pour l’abandon de leurs activités de pêche. Après 2005, une hausse des bénéfices a été enregistrée en Australie.
Tous les fichiers sonores des intervenants
Article d'après le site d'information sur la politique commune des pêches
Discours de Mme Damaniki à Londres, 31 Octobre 2011
Conference "New Challenges and Opportunities facing Marine Fisheries Science", The Fishmongers' Company
Traduction réalisée par A. Dechene Original en anglais
Les stocks de poissons ne tolèrent pas de mauvais compromis
Cher Président, Mesdames et Messieurs,
Je suis trés heureuse d'être de retour ici, à The Fishmongers' Company et je vous remercie de m'avoir invitée. En fait, aujourd'hui, votre conférence ne pourrait être plus opportune, car elle survient 10 jours après que j'ai négocié les quotas de pêche pour la mer Baltique. Je l'ai souligné à maintes reprises, nous devons fonder nos décisions sur des avis scientifiques. Il ne peut y avoir aucune autre manière, parce que les stocks de poissons ne tolèrent aucun mauvais compromis. Le Conseil en a convenu avec moi et je ne peux que faire leur éloges pour être courageux et fixer des quotas à des niveaux durables. Pour cela, Mesdames et Messieurs, le Conseil mérite nos applaudissements et les encouragements pour continuer dans cette voie pour que nous puissions parvenir à la durabilité aussi pour la mer du Nord et les stocks de poissons de l'Atlantique dans les négociations de Décembre.
Nous pouvons déjà faire beaucoup maintenant pour la durabilité en fixant des quotas à de bons niveaux, mais finalement ce travail ne sera accompli que si nous parvenons à la réforme de la Politique commune des pêches compléte de la tête aux pieds.
Alors laissez-moi donc vous expliquer comment je veux atteindre cet objectif.
Commençons par quelques faits: il y a de moins en moins de poissons dans la mer. Les prises ont constamment baissé depuis les années quatre vingt dix. Nous avons pêché trop. Nous avons jeté les poissons que nous ne voulions pas à terre ou pour lesquels nous n'avions plus de quotas. Et nous avons utilisé l'argent des contribuables pour construire notre flotte. Le résultat est qu'aujourd'hui 75 pour cent de nos stocks sont surexploités.
Selon notre évaluation des impacts, si nous ne brisons pas ce cercle vicieux 8 seulement des stocks de poissons sur 136 sera durable en 2022.
Ce serait un désastre économique pour notre industrie de la pêche, les pêcheurs en particulier les petits, qui ne peuvent pas facilement se déplacer dans d'autres eaux plus lointaine..
Nous allons perdre plus d'emplois dans le secteur de la capture, mais aussi dans la transformation, le transport et les infrastructures portuaires, imaginez l'effet négatif pour les régions côtières.
Ce sera la réalité sans cette réforme et nous ne pouvons pas laisser cela se produire.
Permettez-moi donc vous donner en quelques mots ma vision pour l'avenir: je veux aller à la durabilité comme un tout. Je parle de la durabilité environnementale en se déplaçant à la PME 2015 et la suppression progressive des rejets. Je parle de la durabilité sociale, parce que nous pouvons constituer des stocks de poissons corrects dans nos eaux et c'est la meilleure façon d'augmenter les revenus de nos pêcheurs.
Je tiens à atteindre cet objectif en modernisant la manière dont nous prenons des décisions. Je propose la régionalisation, le Parlement européen et le Conseil prendront des décisions menant à des plans à long terme et des mesures d'encadrement techniques et des règles de base. Puis l'industrie de la pêche devra travailler main dans la main avec les administrations nationales pour fixer des règles plus détaillées sur la taille des mailles, les fermetures de zones etc Et c'est là que les scientifiques ont un rôle vital à jouer. Nous avons besoin de leur expertise pour trouver de nouveaux engins de pêche plus efficaces qui sont moins nocifs pour l'environnement. Nous avons besoin de leurs meilleurs conseils sur la façon de définir les quotas de pêche. Mais nous devons aussi aider les scientifiques à faire leur travail. En leur donnant seulement la moitié des données comme actuellement cela ne les aide pas à préparer des conseils solides et c'est un gros problème auquel nous faisons face maintenant. Nous avons un problème avec la fourniture de données et nous en avons besoin pour s'attaquer à ce probleme. Sans ces données il ne peut y avoir de conseils scientifiques appropriés.
C'est pourquoi je tiens à investir pour améliorer la coopération entre l'industrie de la pêche et les scientifiques. Ceci n'est possible que si nous responsabilisons l'industrie de la pêche en leur donnant les moyens afin qu'ils fournissent les données fiables et aussi apportent leur savoir-faire dans la gestion des pêches. Eh bien, et puis il y a la mer Noire et la Méditerranée où je ne sais même pas par où commencer. Tout ce que je dirai, c'est que l'énorme manque d'informations scientifiques et le manque de coopération avec les pays tiers est un grand obstacle que nous devons relever, si nous voulons parvenir à la durabilité aussi pour tous les autres bassins maritimes.
Permettez-moi maintenant vous expliquer plus en détail la façon dont je veux assurer la durabilité à la PME et de l'interdiction des rejets. Ces deux instruments sont un must absolu, si nous voulons avoir du succès.
Premièrement: Nous nous dirigeons vers la PME déjà sur un certain nombre de stocks de poissons. Je parle de la morue et de hareng dans la mer celtique et la sole en Manche. Ce sont quelques exemples. Dans ces pêcheries nous avons basé nos décisions sur des avis scientifiques et les pêcheurs ont vécu des moments difficiles avec des quotas réduits. Mais après quelques années les quotas ont été augmentés. L'approche fondée sur la science est le meilleur moyen pour augmenter les revenus des pêcheurs d'une manière durable et pour maintenir les emplois dans l'industrie de la pêche, dans les ports et dans la transformation.
Ce n'est pas un vœu pieux, mais il est basé sur notre propre évaluation d'impact pour la réforme de la PCP et il est basé sur les conclusions d'une étude de renommée internationale par la Banque mondiale intitulé « Les milliards engloutis ».
Selon la Banque mondiale nous allons dans le monde entier perdre 50 milliards de dollars à court terme, dans la gestion des pêches. Nos exercices de modélisation ont montré que nous pouvons générer 2,7 milliards d'euros supplémentaires pour notre industrie de la pêche. La gestion des stocks entraîne durablement 17 pour cent de plus des prises, des marges bénéficiaires trois fois plus élevées, et les retours sur investissements six fois plus élevé!
Voilà, Mesdames et Messieurs, c'est que j'appelle la durabilité sur tous les fronts.
Deuxièmement, l'interdiction des rejets: Nous devons cesser de jeter le poisson qui est déjà mort, avec quota ou pas de quota. L'industrie de la pêche le sait et dans un certain nombre de régions en Europe, ils essaient de pêcher de manière plus sélective. Ces pêcheurs ont compris que si nous ne prenons pas la décision d'arrêter les rejets, les consommateurs vont prendre cette décision pour nous.
C'est pourquoi je propose de supprimer progressivement les rejets dans toutes les pêcheries dans une approche étape par étape. Nous allons accompagner cela avec une meilleure souplesse et avec un soutien approprié pour l'industrie pour l'appliquer.
Avec l'interdiction au fil du temps, nous mettre moins de pression sur les stocks et à nouveau il y a là un grand avantage, car les scientifiques vont effectivement recevoir des données sur l'ensemble de la pêche et pas seulement sur ce qui a été en parti débarqué. Je vois cela comme une chance énorme pour combler cette lacune de l'incertitude à laquelle nous sommes confrontés.
Cela aussi peux nous aider à atteindre la durabilité sociale.
Mais les gens aussi me demandent: «Qu’allez vous faire dans l'intervalle jusqu'à atteindre cette durabilité sociale?"
Évidemment nous avons des besoins pour financer la transition et je vais présenter mon plan sur la façon de le faire le 30 Novembre. Laissez-moi vous donner quelques exemples sur ce que je vais proposer en matiére financiére. Je tiens à donner aux pêcheurs une aide au stockage pour mettre en œuvre l'interdiction des rejets. Je vais proposer que les pêcheurs participent à des essais sur les engins plus sélectifs et les pêcheurs qui participeront à la collecte de données devraient également recevoir un incitatif financier pour cela.
Je veux aider les petits pêcheurs à se rencontrer et a échanger des idées et des meilleures pratiques, mais aussi à s'organiser de sorte qu'ils aient en réalité une voix à faire entendre et donc je me propose de soutenir financièrement le dialogue social pour eux. Je vais aussi financer des initiatives de marketing.
Enfin je veux donner un coup de pouce financier a l'aquaculture pour la croissance dans les eaux intérieures et dans les zones côtières. Et encore une fois ici, nous aurons besoin de l'aide de scientifiques pour nous aider à développer de manière durable l'agriculture marine, les algues, comme l'agriculture, que ce soit à des fins alimentaires ou non alimentaires comme les produits pharmaceutiques. Je suis convaincu qu'il y a des potentialités très grandes pour l'Europe que nous pouvons récolter.
Mesdames et Messieurs, je suis arrivée à la fin de mon intervention et je n'ai pas parlé en détail sur d'autres propositions dans mon programme de réforme, tels que les concessions mobilières ou la dimension extérieure de la politique des pêches. Cela ne signifie pas qu'ils ne sont pas essentiels dans cette réforme, au contraire. Je serais heureuse de répondre à toute question que vous pourriez avoir sur ces questions ou d'autres suite à notre discussion d'aujourd'hui.
Laissez-moi terminer aujourd'hui en citant l'un des grands hommes de votre pays. Winston Churchill, qui disait: «Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté." Oui en effet, obtenir un "OUI" sur la réforme de la PCP sera difficile, mais je veux que nous voyons tous les énormes possibilités qui nous attendent en nous donnant un moyen réformé et moderne de la gestion des pêches.
Je vous remercie.
Mme Damaniki Commissaire européen à la pêche
La réforme de la Politique Commune des Pêches à maintenant été vôtée mais nous laissons quand même ici tous les principaux documents afin que vous puissiez vous y référer en cas de besoin. En ce qui nous concerne nous allons maintenant suivre la mise en application de cette réforme
Avec le Collectif bar Européen je me suis engagé aux côtés de plus de 180 associations à l'ONG Océan 2012 créée en vue d'influer sur la future politique commune des pêches qui doit être votée en 2013 pour une application au 1er Janvier 2014. Vous trouverez ci dessous des documents précis et détaillés pour votre information. Il y a également un site mais en Anglais. Le site Océan 2012
Vous pouvez venir en discuter sur le forum à la page Politique commune des pêches
Remise de la pétition à la commissaire européen chargé de la pêche Mme Damanaki
Les documents et propositions Océan 2012 sur la politique commune des pêches
Lettre à Mr Barroso version originale avec signature
Traduction lettre à Mr Barroso
Contributions du CBE à la semaine de la pêche Européenne sur le maigre et sur les écluses d'Oléron
Discours de Mme Damanaki Londres 31 octobre 2011 Les poissons ne tolérerons pas de mauvais compromis
Le Rendement Maximun durable ou RMD c'est quoi?
Des recettes de cuisine risquent de disparaitre faute de poissons victimes de la surpêche
La pêche durable, c'est possible et les exemples existent
Un poisson ça trompe énormément
Surpêche: quelles conséquences pour nous
La bataille pour la suprématie océanique: les conquêtes des méduses
Des financements publics pour une pêche durable
Un accès préférentiel à la ressource pour récompenser la pêche responsable
En finir enfin avec les rejets
La surcapacité conduit à la surpêche
Surpêche, quelles conséquence pour nous
Garantir la durabilité à travers la réforme de la PCP, les demandes des pêcheurs artisans
Courrier à la commission Environnement parlement européen du 7 mai 2012
Discours de Mme Damanaki Journée maritime européenne 2012 de Göteborg, le 21 mai 2012
Communiqué du Collectif Bar Européen lancement "semaines Européennes de la pêche"
Réunion débat sur la surpêche La Rochelle 17 juillet 2012
Le vote historique de la commission européenne décembre 2012
Vidéos de la conférence de presse sur les quotas
Conférence de presse du conseil des ministres sur la PCP du 27 février 2013
Le point sur la Politique Commune des Pêches au 30 mai 2013
Diaporama bilan de la campagne Ocean2012
La plupart de ces documents proviennent du site Océan 2012
Cliquez sur les textes pour voir les fiches
Comment transformer la politique commune
Transformer les pêcheries européennes
Transformer les pêcheries européennes, le changement
Préserver l'environnement pour le bien être des populations
Adopter les capacités de pêche aux ressources disponibles
Subventions: des fonds publics pour des services publics
Attribuer des accès prioritaires à la pêche responsable
Interwiew de Stephane Beaucher Coordinateur Politique France Océan 2012
Vice Président du CBE
Liste des 193 associations Océan 2012 au 1 Mars 2014
5 Terre Academy (Italy)
Accionatura (Spain)
ADEPEG-CPA (Guinea Conakry)
Ailerons (France)
AKOA (Greece)
An Taisce (Ireland)
APECE (Portugal)
Aquarius Foundation (Poland)
Archipelago (Greece)
Asociació d’Armadors d’Arts Menors de Catalunya (ADAMEC) (Spain)
Asociación Plataforma “El Chorlitejo” para la defensa del Litoral del Sureste de Gran Canaria (Spain)
Associació Catalana d´Oceanògrafes i Oceanògrafs (ACOIO) (Spain)
Association “A l'écoute de l'Océan” (France)
Bangladesh Youth Environment Initiative
Birdwatch Ireland
Black Fish Foundation (NL)
Black Sea NGO Network (International)
Bloom (France)
Blue Ventures (UK)
Bottlenose Dolphin Research Institute (BDRI) (Italy)
Bond Beter Leefmilieu (Belgium)
Center for the Development of Ecological Fish Farming (CEDEPA) (France)
Centro Ittiogenico Sperimentale Marino (CISMAR) (Italy)
Centrul Gifted Education (Romania)
CERAD International (International)
Choctwhatchee Coastal Conservancy Corporation (US)
Church Development Service (Germany)
Clean up Greece (Greece)
Coalition Clean Baltic (International)
Coalition for fair fisheries arrangements (International)
Coastwatch (Ireland)
Collectif Bar Européen (France)
Community of Arran Seabed Trust Limited (COAST) (UK)
Confédération Africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale
Confraria de Pescadors de Sitges (Spain)
Coral Cay Conservation (UK)
CRAM (Spain)
CTS (Italy)
Danish Society for a Living Sea
Danish Society for Nature Conservation
Diktyo Oikologikon Organoseon Aegeou (The Ecological Organisations Network of the Aegean Sea) (Greece)
Dingle Oceanworld (Ireland)
Din l-Art Helwa (Malta)
Deepwave (Germany)
Deutsche Umwelthilfe (Germany)
Dutch Elasmobranch Society
Earth Restoration Services (UK)
Ecologistas en Acción (Spain)
Eko-Unia (Poland)
Enalia Physis Environmental Research Center (Cyprus)
Environmental Centre for Protection, Education and Rehabilitation (EPER Centre) (Albania)
EONN (Greece)
Estonian Sportfishing Federation (Estonia)
Euronatur (Germany)
Expédition M.E.D (France)
Fair Oceans (Germany)
Fédération Francaise d’Etudes de Sports Sous Marins (FFESSM) (France)
Federazione Italiana Pesca in Apnea (FIPIA) (IT)
Finnish Association for Nature Conservation (Finland)
Fish4tomorrow (Malta)
Fisheries Secretariat (International)
Fishing for Jobs (Ireland)
FishLove (UK)
Flag Galati (Romania)
Fondazione Cetacea (Italy)
Frankie's Fish & Chips (UK)
Fundació ENT (Spain)
Fundación Lonxanet (Spain)
Fundacja Sprazatanie Świata-Polska (Poland)
Fundacja Z Naszej Strony (Poland)
Fundacja Zielony Instytut (Poland)
Galway Atlantaquaria (Ireland)
Gas Pavia (Italy)
GEOTA (Portugal)
Gesellschaft zur Rettung der Delphine (Germany)
The Gaia Foundation (UK)
The Gowienica Rivers Association (Poland)
Green Budget Europe (EU-wide)
Greenhouse (Malta)
Greenlife (Italy)
Greek Rescue Team (Greece)
GRIS (Italy)
GSM – Society for the Conservation of Marine Mammals (Germany)
Hastings Fishermen’s Protection Society (UK)
Iberian Biodiversity (Spain)
Iceland Nature Conservation Association
ICSF - International Collective in Support of Fishworkers (International)
Instituto Internacional de Derecho y Medio Ambiente (IIDMA) (Spain)
International Institute of Environment and Development (UK)
International School of Athens (Greece)
Irish Bass (Ireland)
Irish Islands (Ireland)
Irish Kayak Angling Club (Ireland)
Irish Seal Sanctuary (Ireland)
Irish Wildlife Trust (Ireland)
Irukandji Aquatik Films (Spain)
Kalipso (Mauritius)
Kenna EcoDiving (Spain)
Kipperland / 40+ Fishing Boat Association (UK)
Klub Gaja (Poland)
L’Ateneu Juvenil, Cultural i Naturalista de Girona (Spain)
Latvian Anglers Association (Latvia)
Learn To Sea (UK)
Legambiente (Italy)
Libertas International (International)
Liffeysound Radio (Ireland)
Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) (France)
Lithuanian Fund for Nature (Lithuania)
LPN – Liga Protecção da Natureza (Portugal)
Marefondum (Spain)
Marevivo (Italy)
Marine Conservation Society (MCS) (UK)
Marine Network of Friends of the Earth, England Wales and Northern Ireland (MARINET) (UK)
MediterraniaCIE (Spain)
The Mediterranean Association to Save the Sea Turtles (MEDASSET) (International)
MED Posidonia (Spain)
Medsharks (Italy)
MeeresBürger-Netzwerk (Germany)
Moshi Moshi (UK)
NABU (Germany)
National Sea Life Centre Bray (Ireland)
Naturalists’ Club (Poland)
Nature Trust (Malta)
Natuurpunt (Belgium)
NEREO (Spain)
New economics foundation (UK)
Nireas Marine Research (Cyprus)
Noe Conservation (France)
North West Traditional Fishermen (Ireland)
North Sea Foundation (Netherlands)
NUTFA (UK)
Observatori del Deute en la Globalitzacio (ODG) (Spain)
Observatório do Mar dos Açores (OMA) (Portugal)
OceanCare (Switzerland)
Oceanográfica (Spain)
Oceanus (Italy)
O Glaros (Greece)
Our Earth Foundation (Poland)
People Uniting and Generating Aid for Development (PUGAD) (Denmark)
Pew Environment Group (International)
Polish Ecological Club (Poland)
Polish Society for the Protection of Birds (OTOP) (Poland)
Poseidonion Grand Hotel (Greece)
Posidonia Project Carloforte (Italy)
Professional Fisheries Association of Leros (Greece)
Professional Fisheries Association of Lipsi (Greece)
Project Aware Foundation (International)
Protect The Sharks Foundation (Netherlands)
Pro Wildlife (Germany)
Reef Check (Germany)
Réseau Cétacés (France)
Royal Society of Wildlife Trusts (UK)
Ruisaba (Spain)
Salmon and Trout Association (UK)
Samos Divers Association (Greece)
SAR - Seas At Risk (EU-wide)
SCIAENA (Portugal)
Scottish Creelers and Divers (UK)
Scubadive West (Ireland)
Sea-Changers (UK)
Sea First Foundation (Belgium/Netherlands)
Share the World’s Resources (UK)
Shark Foundation (Switzerland)
Shark Research Institute (US)
Shark Trust (UK)
Sharklab (International)
Sharklife Conservation Group (South Africa)
Sharkman’s World (Malta)
Slow Food Austria (Austria)
Slow Food Germany (Germany)
Slow Food International (International)
Smart Taxes (Ireland)
SOS GRAND BLEU (France)
Souffleurs d’Ecume (France)
Stazione Zoologica Anton Dohrn (Italy)
Submarinistas en Acción (Spain)
SUBMON (Spain)
Sustainable Fish City (UK)
Sustainable Inshore Fisheries Trust (SIFT) (UK)
Swedish Elasmobranch Association (Sweden)
Swedish Society for Nature Conservation (Sweden)
Tethys Research Institute (Italy)
The ART of Science (UK)
Towarzystwo Przyjaciół Rzeki Łeby (Poland)
Verdegaia (Spain)
Veterinarios Sin Fronteras (Spain)
VHL (Ireland)
Women’s Environmental Network (UK)
Xarxa de Custòdia del Territori (Spain)
Youth and Environment Europe (International)
Zoological Society of London (ZSL) (UK)
Pour voir sur google maps les implantations détaillées c'est à la page http://ocean2012.eu/members
28.500 personnes invitent la Commissaire à la pêche de l'UE
à faire de l'environnement le fondement de la nouvelle PCP
- Des méthodes de pêche, des pratiques et des engins plus sélectifs qui réduisent les prises accidentelles d’espèces non ciblées et diminuent l'impact sur l'environnement marin ;
- Des navires et méthodes de pêche qui consomment moins d'énergie par tonne de poissons pêchés ;
- Des conditions de travail qui soient conformes aux normes internationales, en particulier la Convention sur la pêche de l'Organisation internationale du travail de 2007 ; et
- Une bonne conformité aux règles de la PCP.
La vidéo de la remise de cette pétition