Il remonte l’Atlantique en passant le long des côtes Portugaises et Espagnoles, longeant le Golfe de Gascogne, pour venir frayer dans la Gironde et son estuaire. C’est aux environs de fin mai qu’il se rapproche des côtes de Charente Maritime et après sa reproduction en Gironde il se disperse et peut remonter jusqu’à la pointe bretonne.
Sa taille moyenne va de 50 cms à un mètre et peut aller jusqu’à 1.80 mètres. Son poids peu alors avoisiner les 80 kgs. Ce carnassier au corps fusiforme, a des couleurs grises argentées et des reflets violacés. Ses écailles sont assez grosses et dures. Ses yeux sont de petite taille ce qui ne l’empêche pas d’avoir une bonne vision nocturne. Il possède deux nageoires dorsales, une à épine et l’autre en forme de voile. Sa nageoire caudale de bonne taille lui permet d’avoir un démarrage très vif et une vitesse de nage assez rapide. On l’appelle aussi le grogneur. Ce nom est tiré du bruit qu’il produit en période de fraye. Ce bruit sourd est produit par un muscle qui fait résonner sa vessie natatoire. Le maigre est un poisson grégaire en phase juvénile et en phase migratoire. A l’âge adulte il est plus solitaire ou vit en petit groupe. Les plus petits sujets lorsqu’ils chassent en banc sont très agressifs et voraces (plus que les bars). Ils se nourrissent plus près du fond, aussi bien en eau profonde que près des côtes en absorbant des espèces benthiques et des espèces pélagiques et quelques céphalopodes.
La maigre évolue aussi bien dans des faibles profondeurs que dans des fonds allant jusqu’à 300 mètres.
Les postes à privilégier sont généralement, les tombants, les roches immergées, les épaves, les estuaires, les fosses,les cavités rocheuses, les zones de courant prononcé, l’essentiel étant que la profondeur de l’eau soit supérieure à 7 ou 8 mètres. J’ai constaté qu’il était plus actif en phase alimentaire lors des changements de courants sur les détours de marée haute et de marée basse. Dans notre région nous avons la chance d’avoir un bon passage de maigres. On le trouve sur toutes les côtes de Charente Maritime, autour de l’île d’Oléron, de l’île de Ré, les pertuis, aux embouchures de la Charente et de la Seudre.
La technique :
On peut pêcher le maigre aux leurres souples en technique verticale, jigs et cuilleres, aux poissons vivants ou morts (mulet, seiche, sardine et autre petit poisson), dans des profondeurs beaucoup plus importantes pouvant aller jusqu’à une cinquantaine de mètres. Pour localiser les zones idéales, il suffit d’analyser avec soin une carte marine et de repérer les endroits qui se prêtent à l’évolution de cette pratique. Pour avoir de bons résultats et être certain de se placer sur le bon terrain, il convient de maîtriser parfaitement l’utilisation de votre sondeur et de votre GPS. Pour cette technique, il est important de contrôler ses dérives et de bien placer son bateau. A mon sens, il est indispensable de conjuguer l’action des deux appareils : l’un vous indiquera si la profondeur est correcte, décèlera les obstacles et les poissons évoluant sur le fond, et l’autre vous permettra de savoir exactement votre position avec la cartographie et d’effectuer vos dérives avec une grande précision. Les grandes profondeurs se situent en général loin de la côte et il est difficile de prendre des repères visuels. Le GPS a donc là toute son importance.
Il ’existe des périodes plus ou moins propice pour pêcher le maigre. Cependant, je pense que pendant les mois de juin, juillet, août, septembre restent les mois les meilleurs ; octobre et novembre les maigres sont toujours là mais un peu plus dispersés.