Vendredi prochain, 29 juin, Serge Andron et Jean-Paul Eymond, les deux derniers gardiens du phare de Cordouan regagneront la terre ferme. Ils auront passé de longues années de veille dans ce "Versailles de la mer". Lorsqu'ils quitteront leur vigie, il ne restera plus de phares en mer habités par des gardiens des Phares et Balises. Les nouveaux "gardiens" assureront essentiellement l'accueil des visiteurs.
Le phare de Cordouan, le "Versailles de la mer" a fêté l'année dernière ses 400 ans de lumière. Depuis 1611, avec son faisceau lumineux repérable à une quarantaine de kilomètres à la ronde, il illumine l'entrée de l'estuaire de la Gironde. Il est le premier bâtiment français classé monument historique, en 1862, en même temps que Notre-Dame-de-Paris.
Le phare de Cordouan, un château au milieu de l’eau. Il en impose avec sa pierre de taille très épaisse et ses ornements royaux. A son arrivée au phare, le visiteur va de surprise en surprise. Cordouan est le seul phare à posséder une chapelle. L'appartement du roi est remarquable avec son sol en marbre blanc et noir, ses deux cheminées, ses bustes en pierre. Pour arriver à la lanterne, il faut gravir 311 marches. Elle porte aujourd’hui à 40 km en mer, et assure aux marins le rythme immuable de ses trois éclats en 12 secondes.
Le vendredi 29 juin, Jean-Paul et Serge partent à la retraite laissant derrière eux "leur" phare. Mais ce joyau ne sera pas complètement abandonné au milieu des flots. Serge et Jean-Paul seront remplacés par des vigiles qui assureront les visites et la sécurié du site. Depuis le 1er janvier 2010, la gestion de ce “Versailles de la mer” a été confiée à un syndicat mixte, le SMIDDEST qui regroupe les départements de Charente Maritime, de Gironde, la Région Poitou Charente et la Région Aquitaine. Le site est visité chaque année par plus de vingt trois mille visiteurs.
Source Marine et Océans
