Si nous ne faisons rien, nous n'aurons plus un poisson d'ici 30 ans! (Stephan Beaucher)

Il est temps de stopper des pratiques illégales de certains pêcheurs à pied

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il y a 12 ans 2 jours #15390 par dede17
La revente des «fruits» de la pêche à pied est autorisée aux seuls professionnels. Ce principe a été rappelé lundi, avec force procès verbal, à l'association SOS Petite mer de Gâvres. Ce que conteste leur bouillant président, Alain Malardé.
Le droit coutumier n'a pas été d'un grand recours pour les membres de l'association, lundi, quand les services des Affaires maritimes (désormais Délégation de la mer et du littoral) ont mené une opération de contrôle. À l'intérieur du petit cabanon surplombant la jetée, les agents ont découvert 205kg de palourdes (dont 67kg de japonaises), achetées par l'association aux pêcheurs à pied de loisir au terme de trois jours de beaux coefficients de marée.

Une activité illégale

L'affaire n'est pas nouvelle. Voilà des années que l'association procède ainsi, arguant que le droit coutumier et la tradition sont de leur côté. Le site est connu, bien au-delà de la Petite mer de Gâvres. Les pêcheurs à pied de loisir s'y rendent sans complexes pour vendre le produit de leur pêche. Des palourdes principalement. L'association se charge ensuite, selon ses propres circuits, d'écouler cette marchandise. L'affaire n'est pas légale. L'association, qui revendique des centaines d'adhérents, ne le nie pas. Son président, Alain Malardé, plaide pour la reconnaissance du droit coutumier. L'affaire est aujourd'hui devant la Cour européenne des droits de l'homme. Un ultime recours pour l'association, sanctionnée par le droit français pour de telles pratiques à tous les étages de la juridiction.

Tensions récurrentes

Dans le collimateur des autorités maritimes, cette pratique illégale provoque également des vagues dans les rangs des pêcheurs à pied professionnels. La filière, jadis faite de bouts de ficelle, s'est réglementée sur l'estran. Les professionnels, en nombre limités, paient des droits de pêche (des licences). Le comité local des pêches de Lorient y a mis bon ordre. Un garde juré a depuis été recruté. La persistance d'une filière parallèle, de surcroît illégale, a ravivé les tensions. En jeu également, la pérennité de la biomasse. Une surexploitation du gisement pourrait la mettre en péril. Là encore, l'Ifremer veille au grain.

L'association verbalisée

Depuis l'automne 2010, et les dernières manifestations de défense de ce «droit coutumier» à la revente, l'association bénéficiait de la mansuétude des autorités. Ce n'est plus le cas depuis lundi. Les coquillages ont été saisis puis immergés en mer en présence des trois membres de l'association. Un procès verbal a été dressé et transmis au parquet de Lorient qui décidera de la suite à donner à ce rappel à la loi. De son bateau, Alain Malardé a aussitôt réagi, affirmant qu'«il prendrait toutes les initiatives utiles à la défense des intérêts des plus défavorisés». Sur place, l'action des autorités maritimes a douché les troupes. Au point que l'association a décidé de tirer le rideau jusqu'à nouvel ordre. «On ferme la collecte et on attend», résume un membre d'une association qui se sait sur le fil du rasoir depuis son existence.
Source Le Télégramme

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